Notes de Labo

Le Lot (comme le Cantal et la plupart des départements ruraux) voit le gouvernement supprimer des postes d’instits pour cause de politique ultralibérale brusselo-compatible.

Ici, dix écoles doivent fermer en milieu rural. En supposant un instit par école, en classe multi-niveaux, dix postes représentent (approximativement) un budget de 300k€/an. Localement, il semble que le choix soit fait de réclamer ce budget à l’état sous forme de maintien de postes.

Mon doute par rapport à cette stratégie est que, très clairement, l’administration centrale est tenue par des ultralibéraux, qui n’ont absolument pas envie de payer pour des « bouseux » (note: j’en suis originellement, comme beaucoup).

Une alternative pourrait-elle être alors de reprendre ses billes, et de financer soi-même ces postes, soit via les impôts locaux, soit via des systèmes associatifs?

On reprendrait ainsi une autonomie perdue, et le contrôle du destin de ces écoles locales, pour un montant qui, rapporté au budget du département (244,7 M€ en 2014) reste faible. Quelques ronds-points en moins devraient faire l’affaire (ex: rond-point à Bretenoux Biars, 1.1M€, soit trois ans de profs pour les écoles rurales).

Peut-être serait-il temps de réfléchir à ce type de solutions?

En ces temps de macronisation du transport, où seuls semblent accessibles des TGV hors de prix et des autocars lents et pisseux, signalons l’existence de quelques trains sauvages qui, traversant la pampa auvergnate, relient Paris au reste du monde.

Le trajet reste nettement plus cher que le car -on ne peut pas battre un transport subventionné par le ministre préféré des français- , mais dure deux heures de moins, avec le plus grand confort généralement associé au train et passe dans des endroits où le paysage est beaucoup plus beau que sur les aires d’autoroute de l’A6.

Paris-Béziers-Montpellier: Un trajet typique du TGV ou de l’autoroute, qui est en fait également possible via la montagne, en passant par le Cantal.
Temps de trajet total: entre 10h et 12h, selon que l’on arrive à attraper la correspondance à Béziers.
Départ 9h00 de Paris-Bercy pour Clermont, correspondance 1/2 heure, puis à 13h départ pour Béziers via Neussargues et St-Flour, arrivée 19h28.

Ville fortifiée de St-Flour (Cantal) depuis la gare – ancienne carte postale

Le trajet fait passer par le viaduc de Garabit – on peut prononcer le t…-

Une fois à Béziers, courir, vite, pour attraper le TER de 19h30 pour Montpellier… et sinon, prendre un verre en attendant celui de 20h22.
Trains n°5955, 15941 et 76428, prix plein tarif 138,50€

Plus optimisé et plus direct:
Paris-Nîmes-Montpellier: C’est le trajet de l’ancien Cévenol. Un peu moins de 10h de trajet.

Départ 9h00 de Paris-Bercy pour Clermont-Ferrand, correspondance 20 minutes, et on enchaîne par le train des Cévennes: Brioude,  la vallée de l’Allier et la descente sur Nîmes à 17h58. De là, on attrape le TER de 18h12 pour Montpellier, le temps d’une cigarette, pour arriver à 18h47.

Gare de Brioude (Haute-Loire) – Vieille carte postale

Trains n°5955, 15957 et 76427. Prix: 90€ environ plein tarif.

Tarifs constatés en mars 2016.